Résultats d'enquête insertion de la Conférence des Grances Ecoles 2025

Publiée en juin 2025, l'enquête annuelle de la Conférence des Grandes Écoles, met en lumière l'insertion professionnelle de 208 Grandes écoles. 

Ci-dessous vous trouverez un résumé de l'enquête. En fin d'article vous retrouverez l'enquête complète. 

Cette année encore, les Grandes écoles ont massivement participé à l’enquête insertion de la CGE : 204 sur 208 écoles concernées par l’enquête2 (soit 98,1 %) ont sollicité leurs diplômés au cours du premier trimestre 2025. Cette large adhésion des établissements est à souligner : elle permet d’obtenir des résultats plus fiables, les écoles étant très différentes les unes des autres.
Toutes promotions confondues – 2024, 2023 et 2022 – 214 021 diplômés ont été interrogés. Dans un contexte de forte sollicitation des diplômés par de nombreuses enquêtes, le taux de réponse se maintient pour la promotion sortante (63,3 %), mais il décline nettement pour les promotions antérieures. Il reste plus élevé chez les ingénieurs que dans les autres écoles, particulièrement pour la promotion 2024

Pour les promotions 2024, 2023 et 2022 réunies, les diplômés des écoles participantes se répartissent ainsi :
54,2 % pour les écoles d’ingénieurs, 32,2 % pour les écoles de management et 13,6 % pour les écoles d’autres
spécialités.

Situation des l'ensemble des diplômés : 

l’enquête 2025 montre que l’entrée dans la vie professionnelle est plus difficile.
La part des diplômés en activité professionnelle diminue fortement : à 65,3 % elle recule de 5,6 points par rapport à l’enquête précédente. C’est une seconde année difficile, après le rebond exceptionnel post-Covid et le niveau record à 75 % en 2023. Le recul est plus marqué pour les ingénieurs (- 6 points à 66,7 %) et les
diplômés des autres spécialités (- 8,7 points à 52,1 %) que pour les managers (- 3,9 points à 67,3 %). Au final,
en deux ans, le recul est de 9 à 11 points pour tous les types d’école.
La part des femmes en activité professionnelle continue d’être moins élevée que celle des hommes : 63,1 % pour les femmes et 66,8 % pour les hommes. Cependant, les écarts ne sont pas homogènes selon le type d’école : - 5,4 points chez les managers, - 1,9 point chez les ingénieurs. Les diplômées des autres spécialités se démarquent avec 1,6 point de plus pour les femmes

Les diplômés de la promotion sortante sont 16,9 % en recherche d’emploi quelques mois après l’obtention de leur diplôme : + 4,7 points par rapport à l’an dernier. La situation déjà peu favorable il y a un an (12,2 %) s’est encore dégradée pour atteindre un niveau proche de celui de la crise de 2021 (17,7 %). On est loin du taux de recherche d’emploi le plus bas observé lors de l’enquête 2023 (8,3 %).
Les ingénieurs, relativement épargnés l’an dernier, sont cette année 14,9 % en recherche d’emploi (+ 6,1 points). Pour la deuxième année consécutive, la part des managers et diplômés des autres spécialités en recherche d’emploi est au plus haut : respectivement 19,6 % et 20,4 %, un niveau record sur les dernières années, et qui dépasse le niveau observé en 2021.

En 2024, les offres d’emploi de cadres ont reculé après trois années de croissance soutenue. Comme le souligne l’APEC3, les recrutements des entreprises ont chuté de 8 % sur un an (303 400 recrutements après le niveau record de 330 700 recrutements en 2023). Dans les prévisions de 2025, la tendance reste orientée à la baisse (- 4 %), la situation économique étant marquée par l’incertitude, avec des projets d’investissement
stoppés. Tous les secteurs sont touchés et prévoient de moins recruter en 2025, y compris les services à forte
valeur ajoutée, habituellement moteurs de l’emploi des cadres : - 2 % pour les activités informatiques, - 1 %
pour l’ingénierie-R&D, - 4 % pour les activités juridiques, comptables et de conseil, - 5 % pour la banque-
assurance. L’emploi des cadres dans l’industrie, le commerce, la construction sont aussi en recul. Dans une
telle conjoncture, l’insertion des nouveaux diplômés est plus difficile.
En période difficile, les recrutements de cadres débutants sont toujours parmi les plus touchés : l’APEC chiffre à - 19 % la diminution en 2024 et prévoit - 16 % en 2025.
Fin 2024-début 2025, au moment de leur recherche d’emploi, les diplômés de la promotion sortante ont donc
subi de plein fouet la chute de l’offre d’emploi de cadres

Un recrutement moins rapide : 

Source : Conférence des Grandes Ecoles 

https://www.cge.asso.fr/wp-content/uploads/2025/07/PGE-Enquete-insertion-CGE-2025-V2.pdf