Le dernier classement de Shangaï fait ressortir dans le top 100 quatre universités françaises.
Trois sont parisiennes et la quatrième (donc seule université régionale française) est l’UGA : Université Grenoble Alpes. C’est donc remarquable et ce classement reconnaît la qualité de l’UGA à la fois dans ses enseignements et ses activités de recherche. Mais qu’est-ce que l’UGA ?
L’Université Grenoble Alpes a été créée récemment pour constituer un ensemble d’importance internationale capable à la fois de prétendre aux financements « IDEX (Investissements d’Excellence) « du gouvernement français et être reconnue internationalement. Elle englobe suivant un schéma particulier pratiquement tous les établissements d’enseignement supérieur du bassin grenoblois.
Bien entendu, il n’était pas question pour Grenoble INP de se dissoudre dans une structure pléthorique et fourre-tout : même si c’est depuis longtemps le souhait de certains universitaires et politiques de fondre les grandes écoles dans les universités, Grenoble INP a su éviter cet écueil au contraire d’autres grandes écoles d’ingénieurs comme l’INP de Nancy par exemple.
Grâce à des appuis et une bonne écoute au Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’innovation (MESRI,) l’UGA a été créée sous forme d’un EPE (Etablissement Public Expérimental), création originale qui permet à trois composantes de conserver dans ce cadre leur pleine et entière personnalité morale :
• Grenoble INP
• Institut d’études Politiques (« Sciences Po »)
• Ecole d’Architecture.
Ces composantes ont donc une autonomie certaine et sont spécifiquement représentées dans la gouvernance de l’UGA. Elles peuvent donc y faire entendre leurs voix et défendre leurs choix. Les autres composantes (qualifiées de « sans personnalité morale ») sont toutes les universités existantes : médecine, droit, sciences, histoire, etc …
Néanmoins dans l’ensemble de ces composantes sans personnalité morale, deux ont souhaité rejoindre Grenoble INP à compter de cette rentrée 2020 :
• Polytech Grenoble (école d’ingénieurs de l’université des sciences)
• Grenoble IAE (Institut d’Administration des Entreprises).
Ainsi Grenoble INP acquiert un poids plus important dans l’UGA (9 000 étudiants sur 65 000) et va devenir l’institut d’ingénierie et de management de l’UGA. A noter que GEM (Grenoble école de management) reste en dehors de l’université car dépendante de la chambre de commerce.
Ces regroupements de Grenoble INP dans l’UGA et de Grenoble IAE + Polytech Grenoble dans Grenoble INP sont soumis à une période probatoire de trois ans et au 31 décembre 2022 chaque entité pourra décider de continuer dans la structure UGA ou bien de se retirer.
Quelles sont les conséquences pour notre association ? Nous allons devoir travailler en réseau, non seulement avec nos collègues de La Cellulose (Alumni Pagora) et de l’AE Ensimag mais aussi avec les diplômés de Polytech et de l’IAE. Des contacts ont déjà été pris et les discussions vont se poursuivre de manière à instaurer une collaboration active entre nos associations.
Une conséquence plus lointaine mais réelle est que si l’IAE décide de rester dans Grenoble INP (ce qui semble être une volonté forte du directeur actuel) nous devrons modifier nos statuts qui font référence explicitement à des ingénieurs et n’évoquent pas des managers. La structure Grenoble INP elle-même risque également de changer de nom et de statuts puisqu’elle aussi va intégrer des managers.
Pour nous la mise en place de l’UGA représente à la fois un défi et une opportunité : être opérationnel en tant qu’association d’Alumni de Grenoble INP et élargir notre champ d’action à de nouveaux domaines.
Je vous invite à bien prendre en compte ce nouvel environnement et je reste ouvert à toutes vos questions, remarques et suggestions.